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Audio: Augustin Dumay sur Cioran - 1995


04 juin 1995

Dans le cadre des 20èmes rencontres musicales d'Evian Daniel SCHICK reçoit Augustin DUMAY, violoniste. Ils évoquent principalement la passion de la musique, sa carrière de musicien et le violon. - A 1'18 : Augustin DUMAY donne sa définition du mot "provisoire". - A 2'09 : Séquence du miroir. Il explique ce que représente un miroir mais refuse de s'y regarder. - A 4'14 : Considération sur la vie de son violon, les grands violonistes qui ont joué avec. L'importance du lien entreson cerveau et sa main, son bras. La connerie n'empêche pas d'être un bon musicien. Le syndrome du prix de beauté. - A 8'15 : Insert musical. - A 10'20 : Augustin DUMAY évoque les "odeurs" de la musique, un parfum imaginaire. Les sens sont en éveil lorsque l'on joue. La fidélité aux oeuvres, la musique commence à être belle quand elle dépasse la condition humaine. Au dessus de la misique il y Dieu mais on peut être inconsciemment croyant. - A 14'30 : Archive sonore sur le violon, voix d'Etienne VATELOT, luthier. - A 15'09 : Augustin DUMAY évoque l'âme du violon. Il parle ensuite de l'histoire de son violon créé en 1721. - A 18'10 : Augustin DUMAY explique ce qui se passe dans son corps et dans sa tête avant son concert (augmentation du rythme cardiaque...) + Insert musical. - A 20'46 : Augustin DUMAY décrit ce qui se passe après le concert. - A 22'45 : Insert musical. Augustin DUMAY explique ensuite qu'il devrait y avoir des dates de péremption pour les disques. - A 25'24 : Séquence musicale. Augustin DUMAY doit écouter plusieurs morceaux et les commenter. (De la musique de supermarché, de la musique zen, de la musique suédoise, arabo-andalouse...). Jouer implique une concentration intense et un abandon total. Son écoute est plutôt analytique mais la musique d'inspiration religieuse le plonge dans un état de contemplation proche des larmes. - A 30'59 : La diva Françoise POLLET lui demande s'il ne regrette pas de ne pas être chanteur. Il répond qu'il ne le regrette pas car il a parfois l'impression de chanter en jouant. Françoise POLLET lui demande ensuite de dilapider son argent. Augustin DUMAY répond que l'idée du jeu ne l'intéresse pas. - A 33'52 : Relation entre musique et amour. Le violon est ambigü car il joue à la fois un rôle masculin et féminin. La séduction du musicien. - A 36'53 : Insert musical. - A 40'10 : Augustin DUMAY explique les relations avec les chefs d'orchestre. (sur fond musical). - A 42'07 : Augustin DUMAY répond à une série de questions futiles posées par Daniel SCHICK. (Aimerait perdre son égo dans la montagne, aurait aimé parler à CIORAN, ce qu'il ferait avec des mélèzes, avec qui il irait au concert, un enfant). - A 45'15 : Sa capacité à répéter sans matériel, dans sa tête. - A 45'38 : Séquence de la page blanche : insert musical sur lequel Daniel SCHICK désannonce l'émission, il lit ensuite la phrase de l'invité "J'ai connu toutes les déchéances y compris le succès" (de CIORAN).

Emission
A titre provisoire
Générique
réalisateur
Rose, Christian
participant
Dumay, Augustin
présentateur
Schick, Daniel

Audio: Préface d'Emile CIORAN à des morceaux choisis de Joseph de Maistre (Editions du Rocher) - 1957


23 mai 1957

Emission publique du Club d'Essai de la RTF présentée par François-Régis BASTIDE et Michel POLAC consacrée à la littérature en compagnie des critiques, Nicole VEDRES, Robert KANTERS, Marcel MOUSSY, Guy DUMUR et François NOURISSIER. Les intermèdes musicaux sont interprétés au piano par François-Régis BASTIDE - Le sujet de mécontement de Michel POLAC : les livres à la mode dont il faut parler - Le courrier des auditeurs : annonce de la mort d'un écrivain et critique, Albert BEGUIN - "L'Homme qui rétrécit" (Denoël), roman de science fiction, de Richard MATHESON - "Les Gaulois" de Régine PERNOUD (Seuil) - "Mythologies" de Roland BARTHES (Seuil) : suite de l'analyse par Guy DUMUR et dialogue avec les autres critiques - "Fin de siècle", recueil de nouvelles de Paul MORAND (Stock) - Préface d'Emile CIORAN à des morceaux choisis de Joseph de Maistre (Editions du Rocher) - "Préparatifs de noce à la campagne" de Franz KAFKA (Gallimard) : proposition d'un débat sur Franz KAFKA à la fin de l'année - "Le bonheur fou" et "Mort d'un personnage"de Jean GIONO (Gallimard) 2ème partie de l'émission : - Invitée, Alba de CESPEDES, auteur des ouvrages "Le Cahier interdit" et "Elles" (Seuil) - Invité, l'écrivain, Joseph ZOBEL, pour une lecture de plusieurs poèmes africains : "Le chant des rameurs"d'Iradio DIOP (1'20"), "L'âme du noir pays" de Guy TIROLIEN (1'30").

Emission
Le masque et la plume
Générique
réalisateur
Godebert, Georges
interprète
Zobel, Joseph
participant
Moussy, Marcel ; Kanters, Robert ; Vedres, Nicole ; Bosquet, Alain ; Dumur, Guy ; Cespedes, Alba de
présentateur
Polac, Michel ; Bastide, François Régis

Audio: Entretien - André Bay - son admiration pour Cioran (1980)


André Bay, né André Pierre Robert Dupont le 19 septembre 1916 à La Bonneville-sur-Iton, et mort le 14 janvier 2013 à La Frette-sur-Seine, est un ancien directeur littéraire des éditions Stock, traducteur, écrivain, critique d'art et artiste.

11 avril 1980

- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger CAILLOIS ; son admiration pour Emil Michel CIORAN ; considérations sur les mouches et les escargots ; l'origine de son goût pour les comptines ; son livre "L'escargot" ; ce qu'il va faire maintenant qu'il est retraité ; son amitié avec Angus WILSON et William SAROYAN ; éloge de l'éditeur STOCK ; son opinion sur la vie littéraire actuelle ; quelques mots sur son livre "Lettres à quelques unes" ; le courrier qu'il a reçu à propos de son livre "Des mouches et des hommes" ; son livre en préparation : entretien avec Jacques CHANCEL : (55').

Emission
Radioscopie
Générique
participant
Bay, André
présentateur
Chancel, Jacques

Audio: Grand entretien avec Emil Michel Cioran (1991)


Grand entretien avec Emil CIORAN, document exceptionnel : une heure durant Emil CIORAN répond à Georges WALTER. Entretien exclusif réalisé à l'occasion de la parution aux Editions Critérion de "L'ami lointain, Paris Bucarest", une correspondance entre CIORAN et Constantin NOICA, philosophe roumain. Georges WALTER explique dans quelles circonstances il a réussi à obtenir cet entretien avec Emil Michel CIORAN, enregistré chez lui (5'00). Emil Michel CIORAN, écrivain roumain évoque ses parents qui parlaient parfaitement le hongrois. Les problèmes entre la Roumanie et la Transylvanie. Ce qu'il pense de Nicolae CEAUSESCU et du gouvernement actuel de la Roumanie. Le départ de la minorité allemande et le rôle qu'aurait pu jouer l'Allemagne. Les Français et leur méconnaissance de l'histoire de cette zone. Il évoque son arrivée à Paris en 1937 en compagnie de son ami Constantin NOICA. Explique pourquoi celui-ci est rentré au pays et quel rôle il y a joué. Les rapports entre NOICA et CEAUSESCU. Explique pourquoi lui n'a jamais voulu revenir en Roumanie. Son espoir d'un gouvernement démocratique et d'un grand homme politique à la tête de ce pays. L'illusion de liberté en Roumanie et le désir d'émigrer des Roumains. Le rôle qu'aurait pu jouer François MITTERRAND. L'article qu'il écrivait 10 jours avant la mort de CEAUSESCU. Les Roumains et le destin : le danger de leur attitude (42'50, au total).

13 avril 1991

Emission
Grand angle
Générique
réalisateur
Taroni, Jacques
participant
Cioran, Emil Michel
présentateur
Walter, Georges

Audio: Emil Cioran présente son livre "Petites réflexions pour personnes fatiguées" (1949)


Emil CIORAN, philosophe, présente son livre "Petites réflexions pour personnes fatiguées". Le document sonore est de qualité moyenne mais audible. C'est Jean LESSAY qui s'entretient avec Emil CIORAN, le journaliste commence par donner quelques informations biographiques sur son invité. - A 1'55 : Emil CIORAN explique qu'il est arrivé en France en 1938 pour faire une thèse philosophique, et comment il est allé vers la littérature et l'écriture en français à partir de 1945, son "Traité de décomposition" qui a connu un grand succès est le résultat de cette tentative. Ses influences sont les moralistes français, à la métaphysique allemande, beaucoup à la philosophie grecque et à DOSTOÏEVSKI. C'est sa fréquentation des moralistes français du XVIIIème siècle qui a marquée sa manière d'écrire le français. Pour le travail sur le style, il s'est beaucoup inspiré de "La Bastille Sous La Régence" des Mémoires de Madame De STAAL DE LAUNAY. - A 3'52 : Emil CIORAN s'explique sur le pessimisme qui ressort de son oeuvre. Il évoque aussi ses musiciens préférés. Quelques mots sur son prochain ouvrage : "Petites réflexions pour personnes fatiguées" et sur ses auteurs français préférés. C'est Paul VALERY qu'il a lu le plus dans sa vie.

10 déc. 1949

Emission
Messages de France
Générique
producteur
Fromentin, Pierre
journaliste
Lessay, Jean

Audio: Entretien - Démiurge : Emil Cioran (1989)


Entretien inédit avec Emil CIORAN enregistré en 1989 (origine et producteur du document non identifiés). - A 2'25 : Ses origines transylvaniennes, alors appelée Autriche-Hongrie, son village natal. L'idée du paradis perdu après son départ de son village à dix ans. Son arrivée à la grande ville de Sibiu a été ressentie comme un arrachement à la terre. Souvenirs de son enfance, son culte pour les paysans. - A 6'26 : Sa perte de sommeil à partir de ses vingt ans, "c'est le plus grand drame qui puisse arriver", il raconte ses nuits d'insomnie à Sibiu. Nuits au cours desquelles il élabora plusieurs de ses livres dont le premier "Sur les cîmes du désespoir" (une histoire de testament car il pensait qu'il allait se suicider). Ces insomnies l'empêchaient de travailler et d'enseigner. Les nuits de Sibiu sont à l'origine de sa vision du monde. - A partir de 8'11 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 8'55 : Le producteur lit un passage de "Sur les cîmes du désespoir" sur la perception du temps les nuits d'insomnies . (Mixé avec de la musique, 0'30") puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A10'13 : Emil CIORAN raconte un souvenir datant de ses vingt ans. Un après-midi alors qu'il se plaignait à sa mère de son mal-être, elle lui rétorqua qu'elle aurait dû se faire avorter. Cette phrase constitua un électrochoc pour lui, comme une révélation. La réaction de ses parents face à ses écrits (acceptation de sa mère, gêne de son père). - A 12'22 : L'histoire de la publication de son livre "Des larmes et des saints" en 1937, livre publié sans éditeur et peu diffusé et extrêmement mal reçu. L'analyse qu'avait fait sa mère de ce livre. - A partir de 15'04 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 15'30, à 16'20 : Le producteur lit un passage sur l'insomnie (0'11 + 0'14) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 17'01 : Cette période d'insomnie a duré sept ans. L'importance des nuits blanches, durant lesquelles il n'y a pas de discontinuité, ni différence entre le jour et la nuit. Le temps s'enchaîne entrainant un changement de perspectives sur les choses. "C'est le temps qui ne passe pas". C'est le sommeil qui rend la vie possible. Ces veilles de l'esprit lui ont fait perdre sa foi en la philosophie qui ne parvenait pas à l'aider durant ses nuits l'insomnie. - A 20'58 : L'importance du philosophe Léon CHESTOV à cette période de déception. - A partir de 21'43 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 22'10, à 23'05 : Le producteur lit un passage sur l'insomnie (0'14 + 0'15) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 23'42 : Emil CIORAN explique son goût pour les rencontres et les gens désaxés (morbides, râtés), leur influence sur lui. Il raconte quelques souvenirs de rencontres qui ont abouties à sa conscience absolue du néant. Pour lui la vie n'est supportable que parce qu'on ne va pas jusqu'au bout et qu'on a un minimum d'illusions "La lucidité complète c'est le néant". - A 29'35 : L'esprit slave se traduit par la démesure et l'excès. L'importance de l'ennui dans la littérature russe. Sa propre expérience de l'ennui, lié à la conscience du temps exaspéré. - A partir de 31'31 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 31'48, à 32'45 : Le producteur lit un passage sur la volonté et la liberté de l'homme (0'11 + 0'11) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 33'11 : L'importance de l'implicite et de la non-formulation des actes; la mesquinerie de l'homme. Exemple de la littérature : "le roman est une façon de s'exposer sans se déclarer". Les grands écrivains sont ceux qui savent exprimer ce qui est enfoui chez l'homme et qui est important. DOSTOEÏVSKI est le seul auteur qui soit allé à l'origine des actes. L'intérêt de la vie est de pouvoir saisir la motivation profonde des actes. - A 35'37 : L'importance du ton dans l'écriture ou la musique. - A partir de 37'17 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 38'35 : Le producteur lit un passage sur la musique et la liberté de l'homme (0'18) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 39'30 : Emil CIORAN revient sur la musique, ne pas aimer la musique est une infirmité. Il écoute beaucoup de musique maintenant qu'il n'écrit plus. Il s'interroge ensuite sur la surproduction littéraire et l'utilité d'écrire. Ecrire était pour lui une nécessité, une façon de se débarrasser de lui-même. S'exprimer simplifie les choses mais leur fait perdre leur mystère. "Les gens qui n'écrivent pas ont plus de ressources que ceux qui écrivent car ils ont tout en eux". "Ceux qui écrivent se vident et au bout de la vie c'est le néant, ce qui explique pour lui que les écrivains soient si peu intéressants" (en riant) "il n'y a que les restes d'eux mêmes qui subsistent encore, c'est des fantoches". - A partir de 42'21 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 42'51, à 43'43 : Le producteur lit un passage sur la littérature (0'09 + 0'10) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 44'18 : Emil CIORAN revient sur ses débuts d'écrivain, sa carrière. Ecrire lui apportait une sorte de vitalité mais il est resté inconnu pendant trente ans car ses livres ne se vendaient pas. Cette condition correspondait à sa vision des choses. La situation s'est inversée avec l'arrivée du livre de poche. L'anonymat "être inconnu est une volupté". - A 46'10 : Emil CIORAN explique pourquoi il a publié en français à partir de 1939. Ses travaux de traduction, cette envie lui est venue subitement. La difficulté de l'écriture en français a failli le dissuader de continuer. - A 48'57 : Le pont entre l'être et l'histoire se fait par le malaise. - A 49'48 : Son intérêt pour la philosophie bouddhiste. - A partir de 50'42 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 50'50, à 51'16 : Le producteur lit un passage sur le nirvana (même phrase) (0'09 + 0'09) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 52'10 : Emil CIORAN explique son goût des promenades dans les cimetières. Ce que ces lieux lui apportent comme réconfort. Un cimetière est une leçon de sagesse. Sa sensibilité au désespoir des autres. - A partir de 55'01 : ses propos sont mixés avec de la musique, progressivement la musique prend le pas sur la parole. - A 55'13 : Le producteur lit un passage sur les cimetières (même phrase) (0'15) (Mixé avec de la musique) puis reprise de la musique, la voix de CIORAN remonte progressivement. - A 56'06 : La nécessité de peu écrire, l'importance de l'attente. Emil CIORAN explique qu'il ne veut plus écrire car il en a " eu assez de pester contre le monde et Dieu". La fatigue et la résignation venus avec l'âge. On peut toujours écrire mais ne pas tricher pourtant on peut avoir la conscience du néant et écrire un livre, ce qui reste absurde face au néant. Ecrire pour prouver quoi. Des nécessités intérieures qui échappent à cette vision. "La conscience du néant n'est compatible avec rien, avec aucun geste". La vitalité qui pousse à faire des choses sans y croire est peut être le signe de la vie (Mixé sur de la musique) - A 58'54 : Le producteur lit une phrase sur le manuscrit qu'on jette (phrase répétée et mixée avec la musique). Musique jusqu'à la fin (à 01H03'55).

Audio: Entretien avec Emil Michel Cioran (1950)



Jean AMROUCHE s'entretient avec Emil CIORAN, philosophe et écrivain roumain de langue française à l'occasion de la sortie de son "Précis de décomposition". - A 1'54 : Emil CIORAN est invité à réfléchir sur la situation de métèque et d'étranger. Son ouvrage "Les paradoxes du métèque", ce qui a influencé ce livre en particulier sa propre situation d'étranger à Paris et d'intellectuel qui a perdu sa patrie intérieure et qui vient vivre d'autres civilisations, ce qu'il considère comme tragique. Comment accorder son dessèchement intérieur avec celui de la civilisation. Son problème était de savoir comment s'installer dans un Occident qui lui même avait perdu sa foi. - A 4'17 : Jean AMROUCHE lit un extrait des "Paradoxes du métèque" (les tribulations d'un métèque). (0'22") - A 4'40 : Emil CIORAN explique qu'il a eu l'intuition depuis longtemps du manque de vitalité de l'Occident, de sa préparation à l'agonie."L'Occident est certainement condamné et inconsciemment tout le monde le sait mais peu osent l'exprimer". Il explique pourquoi il ressent ce manque de vitalité et de déssèchement affectif occidental. - A 6'50 : Emil CIORAN fait un parallèle entre l'Occident finissant et la fin de l'Empire romain. Le point commun est que l'on n'est plus capable de produire des idées originales et on les prend ailleurs. Sur le plan religieux il y a une sorte de vide intérieur et de diminution d'intensité religieuse. - A 9'55 : Emil CIORAN reconnait avoir projeté son anxiété dans sa vision de l'histoire. Il précise qu'en tant que métèque sa sensibilité s'est exaspérée mais cette condition n'a pas influé sur sa vision de l'histoire. - A 12'10 : Son sentiment de n'avoir pas trouvé de nouvelle patrie, il se considère comme un homme détaché de tout, comme un moine bouddhiste qui hanterait des boulevards mais il est aussi un sceptique violent. Ce détachement est issu de réflexions mais il est subi. - A 14'51 : Emil CIORAN revient sur ses passions philosophiques : la métaphysique allemande, les moralistes français. A chaque fois il vit cette passion de manière exclusive puis l'admiration s'éteint. En partant de son emballement pour BERGSON il décrit ce phénomène d'attachement puis de détachement à la pensée bergsonnienne. Par la suite il est devenu sensible aux aspects négatifs de la vie, exactement l'envers de l'élan vital. Pour lui la tragédie est la vision la plus juste de la vie. - A 18'48 : "Tout ce qui n'est pas tragédie est dérisoire, accidentel". - A 20'05 : Emil CIORAN a peur que chacun ne devienne un métèque dans l'univers, le métèque deviendra le modèle et la fatalité de chaque homme. Ce sentiment d'une fin exclut l'idée d'éternité ce qui explique que dans "chaque homme il y a un métèque futur".

28/12/1950

Emission
Des idées et des hommes
Générique
participant
Cioran, Emil Michel
présentateur
Amrouche, Jean

Vidéo: Cioran


08 déc. 1993
Emission: Paris surface
Production: France3 Paris
Générique: Del Moral, Jean Marie

Jessamine / E.M. Cioran - All the Same


Music video by Christopher Zorker for Jessamine's "All the Same" off their 1996 album The Long Arm of Coincidence. All text filched from writings by E.M. Cioran.

Entretien: E.M. Cioran, marginal absolu

Vidéo: E.M. Cioran, marginal absolu

Né le 8 avril 1911, Cioran est souvent catalogué comme l’écrivain du désespoir. Ce fils de pope roumain s'en défend pourtant. Dans cet entretien, il se définit plutôt comme un marginal absolu, éternel étudiant inscrit à la Sorbonne jusqu’à l’âge de 40 ans et qui aurait voulu continuer à fréquenter les cantines universitaires. Et s’il écrit, ce n’est pas dans la perspective d’une carrière littéraire, c’est par dépression, par solitude, par dégringolade personnelle.

Emission : ENTRETIEN LITTERAIRE
Genre : MAGAZINE CULTURE
Diffusion : 04-04-1973
Thématique(s) : Arts et culture
Intervenant(s) :
Lombaerts Robert (Réalisateur), Christian Bussy (Journaliste)

Cioran - Cineminuto


Cineminuto
Dirigido por: Perla Rodríguez
Clase: Edición de video
Profesor: Israel Cepeda
Música: Wolf Larsen - If I Be Wrong.

The Beauty of Flames


"The beauty of flames lies in their strange play, beyond all proportion and harmony. Their diaphanous flare symbolizes at once grace and tragedy, innocence and despair, sadness and voluptuousness. Their burning transparence has something of the lightness of great purifications. I wish the fiery transcendence would carry me up and throw me into a sea of flames, where, consumed by their delicate and insidious tongues, I would die an ecstatic death. The beauty of flames creates the illusion of a pure, sublime death similar to the light of dawn. Immaterial, death in flames is like a burning of light, graceful wings. Do only butterflies die in flames? What about those devoured by the flames within them?"

"Întregul farmec al flăcărilor este de a cuceri printrun joc ciudat, care este dincolo de armonie, de proporţie şi de măsură. Nu simbolizează avîntul impalpabil al flăcărilor graţia şi tragedia, naivitatea şi disperarea, voluptatea şi tristeţea? Nu este în transparenţa lor consumatoare, în imaterialitatea lor arzătoare, uşurinţa şi zborul care rezultă după marile purificări, după marile arderi lăuntrice? Aş vrea să fiu ridicat de elanul şi transcendenţa flăcărilor, să fiu aruncat de impulsul lor insinuant şi fin, să plutesc întro mare de flăcări, să mă consum întro moarte eterică, întro moarte de vis. Frumuseţea stranie a flăcărilor este de a da iluzia unei morţi sublime, a unei morţi pure, asemenea unui azur auroral. Nu este caracteristic că vorbim de moartea în flăcări numai la fiinţe întraripate, uşoare şi graţioase? Moartea în flăcări o vedem ca o ardere de aripi, o moarte imaterială. Oare numai fluturii morîn flăcări? Dar aceia care mor de flăcările din ei?"

- Emil Cioran, "On the Heights of Despair"
Fire: Meat Cove, Nova Scotia, 2009

When you stand alone facing nature, you begin to understand the meaning of eternity. Cioran


When you stand alone facing nature, you begin to understand the meaning of eternity. | E. M. Cioran
Amikor egyedül állsz szemben a természettel, kezded érteni, hogy mi az öröklét. | E. M. Cioran

Zoltan Vancso, photographer
Music: Vangelis: One Alone

Vidéo: Psychopompes - Court-métrage adapté des écrits de Cioran


RÉSUMÉ

Emile est un vieil écrivain qui vit seul dans une petite chambre. En face de chez lui habite un jeune légionnaire en permission. Entre eux, sous leur fenêtre, il y a le vide, qui tous les deux les appelle.

TECHNIQUE — fiction, 8 minutes, 16mm, Belgique 2006.
PRODUCTION — Insas.
AVEC — Jean Bonato, Olivier Boudon, Maurice Fogel.

A short film by Noëmie Nicolas, based on the books by Emil Michel Cioran. Editing by Bruno Tracq.

Emil et un Cioran - La Chambre d'Emil C.


Une célébration en voix, chairs, images et musiques orchestrée par Les Arts et Mouvants, cie à l'endroit des mondes allant vers Les Arts et Mouvants.

Music: Sofia Koubli 
Video: Roland Quelven 

Emil et un Cioran - Constantin meets Emil C.


EMIL ET UN CIORAN
Constantin meets Emil C.
Une célébration en voix, chairs, objets, images et musiques orchestrée par Les Arts et Mouvants, cie à l'endroit des mondes allant vers Direction artistique : Laurent Schuh en collaboration avec Karelle Prugnaud Texte établi par Emil Romanski et Litana soledad;
Avec la participation de Miron Agafitei ( voix ), Marie Beldiman-Popescu.
Music composed by Sofia Koubli.

Emil et un Cioran - Cioransité 11



Emil et un Cioran - Cioransité 11
Les Arts et Mouvants

Emil Cioran : la mélancolie et la mort (1934)

Emil Cioran : la mélancolie et la mort (1934)
Présentation et lecture
Jean-Michel Dufays

A Portrait of Civilized Man - Cioran


A Portrait of Civilized Man
E. M. Cioran and Marthiel Mathews
The Hudson Review
Vol. 17, No. 1 (Spring, 1964), pp. 9-20

The Hudson Review was founded in 1947 by Frederick Morgan and Joseph Bennett, both Princeton University alumni, class of 1943. They were students in the first creative writing course that was taught at Princeton by the poet Allen Tate. The two students became editors of the college's Nassau Literary Magazine, and Allen Tate advised them to begin their own literary magazine once they completed their service in World War II. Volume I, Number 1 of The Hudson Review was published in spring 1948, and the quarterly magazine has been in continuous publication in New York City ever since. In 1998, Frederick Morgan turned over the Editorship to Paula Deitz, who joined the magazine in 1967 and became co-editor in 1975. The Hudson Review has no university affiliation and is not committed to any narrow academic aim or to any particular political perspective.

Jenseits - Cioran II


Jenseits – Cioran II – Lyrics / Notes – English

Emile Cioran

Thinking:
It means
Doing the void around yourself
Erasing reality
Considering the world just as a pretense

Around The Corner

It’s just around the corner

A. Ferrara’s “The Addiction” in the end of the song…

Another Day (The Cure)

Creature Remnants

(I relit the cigarette… what a shame…)
Potties, adolescents, wimps
Metaphysical menopauses
A creature remnant
A wild eyed puppet

My Anesthesia

Circulate, blood
Go through your flexible way
Customized for your running

Circulate, blood
Go through your flexible way
Blow up the temples and heart
Give me a good mood

Going On With Cowardly

I’m entering
Going on with cowardly
The innermost being of things

---

Jenseits – Cioran – Lyrics / Notes – English

It’s Worth It

I painted the terrace,
The walls, the railings
For four hours
During which
I didn’t think about anything
It’s worth it.

Text taken from the memoirs of Emile Cioran. On the lines of: “I don’t believe that my total lack of adherence to the world is a matter of pride, I don’t have this alibi. It just belongs to all my being, everything I am not”.

Serotonin

My gray substrate is irrigating
My material substrate
My pineal gland
With large drafts
Neuroses are cleared away
And full
My cave silences
With fitter simpers

A little jingle (as it seems in Italian) by the author.
Voices in the last part are taken from “The Driller Killer”, the first non-porn movie by Abel Ferrara. A girl wants her boyfriend to finish and sell his painting to make some money.

Sufferings

I was made for futility
And for frivolity
But sufferings
Pounced on me

Emile Cioran again. From his “diary”, where this lyric goes on to end like this: “… Condemning me to seriousness, for which I haven’t got any aptitude.” And again: “I am not a writer, I can’t find the right words to explain what I feel, what I suffer. ‘Talent’ is concerned with being able to fill the distance that is between life and language. For me, this distance is always there, empty, and it’s impossible to fill or to avoid. I leave in an automated sadness, I’m an elegiac robot”.

The Eye Tail

Behind the corner – in the eye tail
Behind the corner – receving nervation
Behind the corner – darkling admixture of possibilities
Behind the corner – something like dreaming energy
Behind the corner – in the eye tail

Wrote this song several years ago…

The Roosters

This is from “The Driller Killer” again: The killer and a girl are in a pub where a punk group called the Roosters are making their exhibition…

The Tenant

This is for “The Tenant” by Roman Polanski. The voices are from the Italian edition of the movie.

As If In A Dream

I’m always playing
My
Absence
I’m always playing
Your
Absence

It’s Worth It [reprise]

Sadness
You’ll never be full of that
You will always be looking for that
Preferably where there is not
Because without sadness
Everything will look futile and cloudy

These last lines are from Cioran, who simply wrote as an aphorism: “I hesitate”.

Belborn - Des Lebens Müde (Dedicated to Emil Cioran) Deutsch/Polski


Belborn was the neofolk, experimental and traditional music works of German musicians Holger F. (Holger Fiala and Susanne H. (Susanne Hora-Fiala)

W hołdzie francusko-rumuńskiemu myślicielowi E. Cioranowi.
Wykorzystałem fragmenty rumuńskiego filmu dokumentalnego "Apocalipsa dupa Cioran".

Reading Cioran - On the Heights of Despair - I Do Not Know ( Polski - English subtitles)


Starring: Laura Pawelat and her mother,

Cioran, Philosophische Vitamine


Philosophie war über einen langen Zeitraum der Antike eine Übung, eine Praxis. In dieser praktischen Philosophie geht es in erster Linie um Ethos, weniger um die Verkettung von Lehrsätzen. Wer Denksysteme kreiert, egal wie ausgefeilt, kritisch oder rhetorisch brilliant ist noch kein Philosoph. Erst dort, wo Wissen Ethos bildet, zu einer Haltung wird, beginnt die Philosophie.

Philosophische Vitamine markieren die Übergänge vom Denken zum Handeln, von Lehre zum Leben, vom Kopf zur Verkörperung. Vitaminöse Denker/innen wie Diogenes von Sinope, Diotima, Sokrates, Epiktet, Epikur, Theresa von Avila, Hildegard von Bingen, Montaigne, Nietzsche und Emile Cioran geben uns auf je verschiedene Weise eine Praxis der Philosophie. Für Michel Foucault ist diese Praxis eine Aesthetik der Existenz.

Theo Roos ist Filmemacher, Philosoph und Musiker. Er lebt in Köln.
Musik, Philosophie und laufende Bilder sind seine Leidenschaften. Alle drei verwirklichen sich in je verschiedener Gewichtung in seiner Arbeit: in Dokumentarfilmen mit szenischen Elementen, in kurzen Filmessays, in musikalisch fundierten Performances, konzertanten Lesungen, Hörstücken fürs Radio und im Schreiben.

Das Studium (Philosophie, Germanistik, Sport), die Begegnung mit der indischen Kultur, die Lehrerausbildung und acht Jahre wissenschaftliche Arbeit am philosophischen Institut der Ruhr-Universität bilden dabei die Basis.

Seit 2004 ist er Dozent an der ifs in Köln und seit 2008 an der adk in Ludwigsburg. Von ihm sind Im April 2005 im Kiepenheuer & Witsch Verlag erschienen: Philosophische Vitamine. Die Kunst des guten Lebens und im September 2007 Neue Philosophische Vitamine. So lass uns leben.

English:

Philosophy, for a long time in the ancient world, was a routine, a practice. This practical philosophy is predominantly concerned with ethos, less with the linking of theories. He who creates systems of thought, irrespective of how sophisticated, critical or rhetorically brilliant they are, is still not a philosopher. Only at the point at which knowledge forms ethos, which becomes a mindset, does philosophy begin.

Philosophical Vitamins mark the transitions from thinking to acting, from teaching to life, from body to embodiment. Vitamin-like thinkers such as Diogenes of Sinope, Diotime, Socrates, Epictetus, Epicurus, Teresa of Avila, Hildegard of Bingen, Montaigne, Nietzsche and Emile Cioran each give us a practise of philosophy in a different way. For Michel Foucault this practise is an aesthetic of existence.
Theo Roos is a film-maker, philosopher and musician. He lives in Cologne.

Music, philosophy and moving images are his passions. All three are put into effect in varying amounts in his work: in documentary films with scenic elements, in short film essays, in musically based performances, concerted readings, audio pieces for the radio and in his writing.

His study (philosophy, German studies, sport), his encounters with Indian culture, teacher training and eight years of scientific work at the philosophical institute of the Ruhr University form the basis of this.
Since 2004 he has been a professor at the ifs (International Film School) in Cologne and since 2008 at the adk (Academy of the Arts) in Ludwigsburg. In April 2005 the publishers Kiepenheuer & Witsch released his works: Philosophische Vitamine. Die Kunst des guten Lebens (Philosophical vitamins. The art of good life) and in September 2007 Neue Philosophische Vitamine. So lass uns leben (New philosophical vitamins. Let us live like this).

Dictée… à vos plumes camarades ! - Le livre des leurres


« Je m’adresse à vous, à vous tous qui savez jusqu’où peut aller la solitude de l’homme, combien la tristesse d’être peut assombrir la vie et la palpitation de l’individu, et ébranler ce monde. Je m’adresse à vous, moins pour retrouver ce que je vis que pour unir nos solitudes. Frères en désespoir, en tristesse secrète et en larmes retenues, nous sommes tous unis par notre désir fou de fuir la vie, par notre angoisse de vivre et la timidité de notre folie. Nous avons perdu courage par trop de solitude et nous avons oublié de vivre à trop ressasser la vie. Tant de solitudes pour en arriver à la mort, et tant de désillusions, pour aboutir au renoncement ? »

Cioran. Le livre des leurres.

Journal de Personne

Emil Cioran: Philosopher Saint of the Occidental Apocalypse



Dernière Volonté (Last Will, in English) is the name under which French musician Geoffroy D writes his own music.

Dernière Volonté est le nom du projet, fondé en 1995, du musicien français Geoffroy Delacroix dit « Geoffroy D. ».

Cioran - Videopoem


Cioran

rosa van lima met je bedachtzame glimlach prik een naald in je slaap doornen onder je kleed mysticus is de man die spreekt over je mysterie terwijl jij hardnekkig zwijgt in alle talen welke geheime stemmen fluisteren je toe in je ongeremde luciditeit en slapeloosheid je handen trillen en strekken zich bleek voor je uit klaar voor een buitenwereldse omhelzing met je don juan van agonie je rode lippen tuiten tegen het serafijns blauw van het weerspannig uitspansel voor je open raam eerst pak ik je op het aanrecht dan duw ik je in je kussens tenslotte kruisig ik je tegen de wand van je monasterium tranen en muziek lieve lady der lusten richt je half geloken ogen op in hemelse extase

Translation

Cioran

rose of lima with your cautious smile prick a needle in your sleep thorns under your cloth mystic is the man who rants about your mystery while you stubbornly keep silent in all tongues which secret voices whisper to you in your unrestrained lucidity and sleeplessness your hands tremble and stretch out in front of you ready for an outerworldly embrace with your don juan of agony your red lips pout against the blue seraph of the contrary sky in front of your open window first i take you on the kitchen sink then i push you in your cushions finally i crucify you against the walls of your monastery tears and music dear lady of lusts lift up your half-closed eyes in heavenly ecstasy

Selected and screened at 'Visible Verse Festival' (13/10/2012, Vancouver, Canada)
Cioran was published in Unshod Quills
Screened at 'In de Luwte' (18-20 may 2012, Roosdaal, Belgium)
Screened at a videopoem lecture/showcase with Alastair Cook for the Felix Poetry Festival (15/06/2012, Antwerp)

Film by Swoon for the poem Cioran by Peter Wullen
Words: Peter Wullen
Voice: Bart Stouten
Concept, camera, editing, music: Swoon
Thanks: Katie June and Sint Rombouts Mechelen

Violent Vice - "Insomnia" (texte : Cioran - Précis de décomposition)



Violent Vice - "Insomnia"

Project melting different dark styles. An album-book will be out in 2013 turning around stories inspired from mythologies from around the world, creating its own rites, but also touching the hardest feelings of souls and life after death.

Solo project of Elvira Paredes Potressoff.

Cioran on Suicide



What saved me is the idea of suicide. Without the idea of suicide I would have surely killed myself. What allowed me to keep on living was knowing I had this option, always in sight... But really, without it I could have never endured life.

The impression of being stuck down here... For me the idea of suicide is linked with the idea of freedom. I realized that in life, very few people have understood, even really great writers haven't understood anything. People with talent, but who are worth nothing!

You can meet someone just like that in the streets or in a bistro, it's a revelation. It's someone who has went in-depth, who has tackled the great problem.


"Life without the courage for death is slavery" - Seneca



La chute dans le temps - The Fall into Time




Music: Romanian orthodox song Miluieste-ma Dumnezeule

Before the Exodus: E.M. Cioran and The Iron Guard


Before moving to an 'Apocalyptic Garage' (Paris, France), Romanian philosopher Cioran, like his friend Mircea Eliade, was an active supporter and intellectual of the Legionary Movement.

The song you hear is "Flamme" by Allerseelen.  Allerseelen are the experimental, post-industrial and military pop music works of Austrian musician Gerhard Petak, aka Kadmon. The German name is translated into English as All Souls' Day. Their music is inspired by nature and has a strong philosophical/alchemical context inspired by the writings of Friedrich Nietzsche, Carl Jung, Ernst Jünger, and Julius Evola.

A Short History of Decay


All text extracted in no particular order from E.M. Cioran's book, "A Short History of Decay."

Wisdom and Speculative Philosophy (Cioran Interview)


A short passage of an interview with Cioran that was done by Georg Carpat Focke.


G.C.F: We have said and repeated for a long time that philosophy is finished. But philosophers have defended themselves in such an obstinate manner against this opinion that we must consider that it's not without signifying something. The responses of philosophers bring no more solutions, it's the issue of living here below and the pragmatism that we meet everywhere. To what can we still hold on to? To wisdom maybe, to the path taken by the Sophoi?
* Sophoi is used in French here and signifies 'wise man'.

Cioran: There is no doubt in my mind that wisdom is the principal goal in life, and that is why I always return to the Stoics. They have achieved wisdom, and that is why we can no longer call them philosophers as such. From my point of view, wisdom is the natural term of philosophy, its end in both senses of the word. A philosophy ends in wisdom and thereupon disappears.

G.C.F: A loop, if I understand well, is drawn here, going from ancient wisdom towards speculative philosophy, then coming back to wisdom upon which a new meditation on the essential occurs. Could it be that knowledge starts from self-discovery?


Cioran: The disillusioned from philosophy turns to wisdom. This is absolutely right. If it is true that we must start from philosophy, we must also be able to detach ourselves from it. It might in fact be the supreme task. It's no doubt why ancient wisdom has left such a strong impression in me, this philosophy of the Ancients that has ceased to be a philosophy in the sense that Aristotle for example understood it.


Today the problem of knowledge has become accessory; which is, on first basis, the way of tackling life, the question of knowing how to bear it. In the end I only know of two problems: how to bear life and how to bear oneself. There are no harder tasks. And there are no definitive answers to resolve them.


Simply everyone must resolve at least partially these problems for themselves. Is there in life a greater misery than having to deal with oneself every day, to wake up and say to oneself: "another day has begun, I have to see it to its end, I have to bear this day as well."? It's therefore not just a matter of acting, but of creating...


This is why I am against work. We must not even write. The only important thing is to always have in front of us these insoluble problems and live like Epictetus or Marcus Aurelius. Then we are no longer part of the real life stories, but in contemplation. Our contemporaries have lost the faculty to contemplate things. They have unlearned the art of intelligently wasting one's time.


If I should do a resumé then I would have to say that I am the result of all my lost hours. I have no career, and I wasted enormous amounts of time. But this waste of time has been a real gain. Only the man who stays removed, who doesn't do like the others, keeps the faculty of being able to really understand things.


It's really not modern at all of me to say this, but the antiquity has lived entirely with this idea. Today it is impossible. It's a position that no longer makes sense for people today. But, anyway, this world will perish, that there is no doubt about.

The tomb of Emil Cioran and Simone Boué - Montparnasse

Montparnasse - 13ème division

Joe Dassin - Le Jardin du Luxembourg


Le jardin du Luxembourg
Ça fait longtemps que je n'y étais pas venu
Il y a des enfants qui courent et des feuilles qui tombent
Il y a des étudiants qui rêvent
Qu'ils ont fini leurs études
Et des professeurs qui rêvent qu'ils les commencent
Il y a des amoureux. Ils remontent distraitement
Le tapis roux que l'automne a deroulé devant eux
Et puis il y a moi, je suis seul, j'ai un peu froid